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Ce qui n’est pas nécessairement présent chez les adultes qui vivent un deuil
peut inquiéter l’entourage de l’enfant. Il nous semble donc important
d’insister sur la « normalité » et même la nécessité de certains comportements
chez l’enfant en deuil.
L’enfant a besoin de conserver la présence de la personne morte en imagination
de manière active et pendant très longtemps. Par exemple, avant de s’endormir,
l’enfant va souvent avoir des conversations dans son lit avec le parent mort.
La présence de l’absent est également entretenue par des objets qui deviennent
des objets « intouchables ».
L’enfant prend plaisir à jouer la mort avec d’autres enfants, manière pour lui
de reprendre le contrôle sur un événement de vie qu’il a subi passivement.
L’enfant ne plonge pas dans une période de souffrance aussi nette que celle
vécue par les adultes. Il a de la peine mais agrémente sa vie tout autant avec
les jeux et les activités du moment. Il est important de respecter son rythme
d’intégration qui se veut triste et joyeux suivant le moment.
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