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Comment pouvons-nous accompagner ces enfants ?
     
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L’enfant confronté à la mort, situation inhabituelle pour lui, se tourne vers les adultes qui restent près de lui et sera très sensible à la manière dont ils réagissent. L’enfant a besoin de paroles et d’attitudes concrètes de son entourage.

Avant tout il nous semble important de conforter l’enfant dans son droit de faire son chemin de deuil comme il l’entend, en nous méfiant des idées toute faites à ce sujet.

Exemple : si nous nous représentons un enfant en deuil comme un enfant qui pleure, comment allons nous réagir face à un enfant en deuil qui ne pleure pas. Faudrait-il le faire pleurer à tout prix pour qu’il corresponde à ce que nous attendions ?!?

Pour un enfant, un proche qui meurt est avant tout quelqu’un qui l’abandonne. C’est tellement impensable pour lui qu’il préfère se dire qu’il a dû faire quelque chose de mal. Il n’est plus la victime de ce qu’il ne peut accepter, il n’est pas impuissant face à cette situation ; il devient l’acteur de son destin même si il est malheureux.

Pour un enfant, la mort est contagieuse et l’enfant en deuil se pose la question sur son avenir. Sophie a entendu que sa maman est morte parce qu’elle avait très mal à la gorge et elle a chaque fois très peur quand quelqu’un d’autre dit qu’il a mal à la gorge. Cet exemple montre toute l’importance des mots utilisés pour expliquer la mort à l’enfant

Il s’agit donc de le rassurer sur le fait que si personne ne peut remplacer la personne qui est morte et que personne ne l’oubliera, tous ceux qui l’entourent vont s’occuper au mieux de lui. Il ne lui arrivera pas la même chose et ce n’est pas parce qu’il s’est parfois disputé avec cette personne qu’elle est morte.



Moments importants pour la famille : les fêtes

Pour un enfant dont un proche est mort, les fêtes (fêtes anniversaire, fêtes de fin d’année), sont des moments importants pour toute la famille.
« Comment permettre à mon enfant de vivre ce moment sans réactiver une grande souffrance ? »
Dans des moments tels que ceux-là, le comportement des adultes (enseignants, parents) face à la mort détermine la réaction de l’enfant.
Le rôle de l’enseignant est très délicat. Entre faire un tabou et l’attitude qui consisterait à « insister trop », il y a précisément toutes les possibilités d’interventions pédagogiques caractérisées par le tact, le respect de la sensibilité des enfants. Un exemple parmi d’autres est la fête des pères où l’enseignant pourrait trouver un bricolage qui résiste à l’extérieur afin que l’enfant puisse comme les autres faire un bricolage et éventuellement aller le déposer sur la tombe de son papa.

Ce type de situation souligne toute l’importance pour les enseignants, ayant sans doute eux-mêmes été touchés par le deuil, de se préparer aux questions des enfants sur la mort.
La question est ensuite de savoir si le parent est alors prêt : oser un tel geste, c’est oser pénétrer de nouveau dans la mémoire du passé.

L’important est alors de croire que saisir de telles occasions pour évoquer cette mémoire peut favoriser le processus de deuil. Par la suite, au fil des fêtes, la famille peut prendre le temps de réaliser qu’elle peut vivre différemment sa souffrance même si le chagrin n’est jamais complètement tari.